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Sur la rive droite de l'Indre, et construit sur le coteau, on voit le château de Couzières, élevé au début du XVII° siècle par Hercule de Rohan, duc de Montbazon. Celui-ci acheta la terre le 5 mars 1598 pour y fixer sa demeure, le vieux donjon de Foulques Nerra ne correspondant plus aux habitudes plus confortables et plus luxueuses de l'époque. Avant cet achat, Couzières avait appartenu aux de Thaix, de Menou, de l'Aubépine, de Neufville et d'Hallincourt. Les Rohan en furent propriétaires jusqu'au 2 mars 1781, date à laquelle Hercule-Mériadec de Rohan le vendit à Nicolas Bunault de Rigny, qui mourut en 1789.
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C'est à Couzières qu'eut lieu le 5 septembre 1619 l'entrevue de réconciliation entre Marie de Médicis et Louis XIII, fait que rappelle une plaque de marbre fixée à l'une des portes du château.
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A celui-ci se rapporte aussi le souvenir de la duchesse de Montbazon, Marie de Bretagne, seconde femme d'Hercule de Rohan. D'après une légende née d'un pamphlet anonyme, Mme de Montbazon serait morte à Couzières, et Rancé, animé pour elle d'une violente passion, pénétrant dans sa chambre le lendemain de sa mort, aurait trouvé son cadavre décapité. Il se serait emparé de la tête pour avoir constamment devant les yeux ce triste débris de la femme qu'il aimait. Puis il se serait enfui dans sa terre de Véretz qu'il devait quitter peu après pour aller s'enfermer à la Trappe, dont il devait être le réformateur. Cette histoire n'est qu'une légende. La duchesse de Montbazon mourut à Paris, et il n'y a de vrai que la douleur éprouvée par Rancé et sa conversion déterminée par ses réflexions sur cette mort qui fut rapide et brutale.
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Le château de Couzières, tel qu'il apparaît aujourd'hui, se compose d'un corps de logis rectangulaire du début du XVII° siècle, mais très remanié au XVIII° et de nos jours. Il est flanqué à ses angles nord-est et sud-ouest de deux tours cylindriques. Entre ces tours, la façade se développe et présente au-dessus de la porte, sur un bloc de marbre encastré, le blason d'un Rohan. Au sud le château comprend un pavillon dont le grand axe n'est pas tout à fait perpendiculaire à celui du corps de logis principal, et dont la façade sur la cour a été moins modifiée et a conservé sa décoration Louis XIII. Du côté opposé de la cour subsiste un bâtiment de communs du XVII° siècle et l'on voit dans cette cour une vasque en marbre timbrée de blasons où l'on reconnaît les armes de François I°, de Claude de France et de Louise de Savoie. Au milieu des parterres qui s'étendent devant la façade principale, on remarque une autre très belle fontaine de marbre dont la coupe est soutenue par une colonne galbée et qui date du XVI° siècle.
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Bibliographie : LA TOURAINE ARCHEOLOGIQUE de R. RANJARD
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