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Cahier de doléances de Veigné.
Taille en 1789. Principal : 2858 livres.
Procès-Verbal. Date : Assemblée électorale le dimanche 1er mars 1789. Président: Jean Martin Moreau, syndic de la municipalité. Population : 215 feux. Comparants : Bailli; Gilles Guillon, marchand, membre de la municipalité; François Jousselin; Martin Leguay; François Lucas, marchand, membre de la municipalité; Louis Meusnier, huissier royal, greffier de la municipalité; Minguret; Charles Proudeau; Charles Robineau, marchand, membre de la municipalité; René Roussel, marchand, membre de la municipalité; Jacques Sidaine, marchand, membre de la municipalité; Taunaye; Vousteau. Députés: Charles Robineau; René Roussel; Jacques Sidaine. Population en l'an 2: 880 h.
Remontrances au Roy et à Messieurs les députés des États généraux de France.
Les habitans de la paroisse de Veigné.
Puisqu'il est permis de porter au pied du trône, dans l'assemblée des États généraux, nos plaintes et nos doléances, sur les abus qui sont sous nos yeux, et de proposer nos avis sur les réformes qui sont absolument nécessaires, nous ozons, quelques foibles soyent nos connoissances en fait du gouvernement, élever nos voyx dans l'état déplorable où nous sommes quel sont nos voeux; de vous démontrer que notre pauvre parroisse est dans toutte l'indigence la plus marquée, que les habitans ne possèdent à peine qu' 1/8e des biens-fonds, que se sont les seigneurs qui possèdent les 7 autres 8èmes, que le 8ème que les habitans possèdent est grevé du droit de terrages de 11, 2, et de très grosses rentes en bled, qu'ils payent des impaux de tailles, capitations et doubles vingtiesme considérables qui absorbent le peu de récoltes qu'ils peuvent faire. Leurs vue pour remédier seroit qu'il plaît au Roy et messieurs les députés des États géné raux de faire les supressions cy-après.
1° Que le sel soit libre, comme le bled puisqu'il est égallement du 1er nécessité, Si l'on est embarassés des anployers, qu'on fasse passer ceux qui ne sont point mariés, dans nos troupes, et qu'on exempte de milice pendant 1 an ou 2 ans, et qu'on continue de payer pendant 1 an ou 2 ans ceux qui sont mariés, dans cet interval ils prendront un estat pour se faire subsister. Quel impost pour le malheureux a rien de plus cruel de payer 1 livre de sel 14 s.6 d. et quelle guerre dans un sujet des fraudes occasionnées par la cherté de cette denrée.
2° Qu'il n'i ait plus de commis ou qu'il soyent réduits à un très petit nombre, que tous aubergistes, cabaretiers et tous autres qui détail, sujets aux impaux soit afermé ou abonné au receveur des impositions, où l'on voudrois les suprimer en leur entier.
3° Que les corvées soyent données par adjudication par devant les commissaires départis à cet effet; que tous citoyens y contribue sans exemptions d'aucuns privilégiés, pas même celles de l'Eglise puisqu'elles sont pour tout le monde.
4° Que toutes les terres payent comme dans la construction des presbiterres sans aucune exemption quelconques. Que les impôts répartis sur l'estimation des terres soyent perçus par le receveur de la parroisse et envoyés par lui directement au rece
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